ALIMENTATION AYURVÉDIQUE
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« Du point de vue de l’Ayurveda, la nourriture est le facteur le plus important qui augmente ou diminue notre vitalité et notre résistance à la maladie ».
Dr Atreya Smith
Dans les textes traditionnels ayurvédiques, l’alimentation est au cœur de la santé que ce soit en négatif lorsqu’elle crée des déséquilibres, ou en positif quand elle permet de générer des rééquilibrages.
La règle primordiale selon l’ayurvéda est de manger ce que nous pouvons digérer. Si notre alimentation crée des désordres, même minimes, même habituels, nous devons modifier celle- ci. Les inconforts digestifs sont des voyants d’alerte à ne pas négliger. Si notre alimentation est ajustée à notre système digestif, nous pourrons alors nous régénérer. L’alimentation fournit les pistes les plus rapides et opérationnelles de rééquilibrages et de retour vers la santé…
La nourriture en Ayurveda s’appelle « le grand remède »
Le principal enjeu est d’éviter la maladie par l’équilibre du corps et de l’esprit, et notamment par une alimentation qui encourage l’harmonie, ce qu’on appelle une alimentation sattvique.
Son autre enjeu est d’optimiser le niveau d’énergie et la performance du corps ; puis à un niveau plus subtil, l’enjeu est l’élévation de l’esprit.
En ayurvéda on considère que les aliments ont une influence directe sur notre mental, nos émotions, notre détermination et nos tempéraments. Les aliments, comme toute chose, sont animés de trois formes d’énergies (sattva, rajas, et tamas, qu’on appelle les gunas). Dans la vie quotidienne nous avons besoin de ces trois énergies :
Rajas est en lien avec l’activité, le désir, l’ambition, la passion
Tamas s’exprime par l’inertie, la lenteur
Sattva représente l’équilibre, la clarté, la paix
Ces trois types d’énergie sont présentes dans des proportions variables selon les aliments.
Il est donc nécessaire de faire attention à toutes les incorporer dans l’alimentation. Idéalement, le bon ratio serait d’avoir environ 40% d’aliments sattviques, 30% d’aliments rajasiques et 30% d’aliments tamasique.
La nutrition ayurvédique n’est pas la cuisine indienne !
Et ce n’est pas non plus un tableau à trois colonnes : vata- pitta- kapha. Elle est une sciences et une philosophie.
L’Ayurveda propose une approche naturelle, intuitive, locale et végétale. Son premier principe est l’adaptabilité au milieu, au terrain, à l’individu et à son environnement .
Un régime équilibré consiste en : 2/3 d’aliments nourrissants qui alimentent les organes et les tissus et un tiers d’aliments purifiants qui préviennent l’accumulation de déchets dans les tissus.
Dans notre monde actuel on a tendance à se remplir plutôt qu’à se nourrir. En fait il n’est pas tant question de ce que l’on mange, mais de comment on le mange ! en respectant sa constitution de naissance, la prakriti, l’Ayurveda enseigne aussi que : « je suis ce que je digère ».
Et pour cela il est aussi important de tenir compte des saveurs, au nombre de 6 dans la nutrition ayurvédique. Il y a :
– le sucré, le salé et l’acide qui sont des saveurs favorisant la construction des tissus.
– l’amer, le piquant et l’astringent qui sont des saveurs favorisant l’élimination.
Règles ayurvédiques pour bien manger :
Les épices ont un rôle fondamental , elles sont l’âme de la cuisine ayurvédique, elles facilitent la digestion et ont des propriétés curatives. Elles agissent spécifiquement sur le feu digestif et permettent d’activer le métabolisme. Elles doivent être choisies selon la constitution et la saison.
Le choix des épices dans l’assaisonnement des plats est crucial car il donne de la vie au plat, du goût, des couleurs et des arômes. Au delà du choix, il y a la proportion qu’il convient de bien doser.
L’environnement est important : manger seul ou bien entouré, à des heures régulières en accord avec sa capacité digestive, bien mâcher.
L’Ayurveda enseigne que l’estomac après le repas, devrait être rempli d’un tiers de nourriture solide, un tiers de liquide et un tiers de vide. C’est là , la proportion idéale pour que notre estomac puisse fonctionner. Cette légèreté évitera les désagréments post digestifs (fatigue, léthargie)
Selon l’ayurvéda, les 6 saveurs doivent toujours être présentes dans l’assiette pour une alimentation saine et équilibrée. Et, prendre le temps d’apprécier les saveurs est important pour faciliter notre travail de digestion.
Il faut aussi pour une bonne digestion manger selon un ordre précis qui tient compte des différentes saveurs, en commençant par le sucré et en finissant par l’astringent.
Dans l’idéal, les aliments sucrés (comme les céréales et les desserts) doivent être mangés en premier, Ils ont besoin d’un agni (feu digestif) fort. Cette habitude est étrangère aux palais occidentaux mais elle est intéressante à essayer. La phase Pitta, acide, digère l’élément feu. Manger l’acide et le salé après le sucré, cela favorise l’agni. Enfin, la phase Vata digère l’air et l’éther. Consommer l’amer et l’astringent en dernier. Cela favorise Vata et réduit Kapha.
